Défenestrations accidentelles : soyons vigilants

Selon les chiffres de la Commission de la Sécurité des Consommateurs (CSC), près de 250 enfants tombent chaque année en France, par les fenêtres du domicile de leurs parents. Ces défenestrations accidentelles seraient ainsi à l’origine de 25 décès par an, et 40% des survivants gardent des séquelles permanentes.

« Avec l’arrivée des beaux jours, les défenestrations de jeunes enfants se multiplient », prévient la CSC. « Echappant à la surveillance de leurs parents, les bambins en profitent pour accéder à la fenêtre, parfois à l’aide d’un meuble ou d’un objet placé sous celle-ci. Et c’est la chute, trop souvent dramatique ».

La CSC le rappelle à l’envi, « la vigilance des parents est indispensable ». Mais elle interpelle aussi les pouvoirs publics, réitérant sa demande « de voir instituer une obligation légale de mise en sécurité des fenêtres et portes-fenêtres contre le risque de défénestration » . Celle-ci devrait concerner « l’ensemble des bâtiments résidentiels et non résidentiels, (…) susceptibles d’accueillir des enfants ». C’est-à-dire naturellement, quasiment tous les bâtiments…

En attendant, il existe des moyens techniques pour améliorer la sécurité. L’installation d’entrebâilleurs constitue déjà, une protection efficace. « Ils doivent être fixés à une hauteur inaccessible à l’enfant, et limitant l’ouverture des battants à 11 cm ». LA CSC conseille également de fermer les fenêtres des pièces où se trouvent des enfants. Et elle rappelle qu’il est inutilement dangereux de placer des meubles, des lits ou autres objets pouvant servir de marchepied à proximité des fenêtres. Et encore une fois, les adultes doivent faire preuve d’une vigilance permanente…

• 

  Source : CSC, juin 2010